Théorie de l'eau (ou de la percolation): influence sur les voies secondaires

Ou les comportements opportunistes de l'automobiliste

Note : 3/5 (184 notes)

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La mobilité emprunte facilement son vocabulaire à la dynamique des fluides. Et l’analogie va bien loin.

Habituellement, nous considérons que le conducteur va adopter le « comportement raisonnable » que nous lui proposons. Par exemple, de se rabattre sur les grands axes pour se déplacer entre les différents centres.

Mais dans les faits, le conducteur développe une stratégie opportuniste où il cherche les failles du système pour améliorer la moyenne de ses déplacements. Un peu comme l’eau qui cherche la voie ouverte pour s’écouler quand le canal principal est bouché.

Ces comportements sont facilités par le fait que les routes secondaires passant au sein des villages ou des zones habitées restent attractives. Limitation de vitesse inexistante ou peu efficace, aménagement laissant le champ libre, peu de contrôle … font que l’automobiliste se sent libre de les emprunter à vive allure, au mépris des règles.

Compte tenu que toute nouvelle infrastructure, pour autant que le trafic persiste à grimper, a pour vocation d’être saturée à ses points faibles (carrefour, rond-point,…) dans un délai relativement court (1), il est clair que ne pas tenir compte de la situation des voies secondaires et ne pas leur appliquer un « traitement efficace » serait un manque de prévoyance. Et ce constat est valable également a fortiori sans nouvelle voirie.

 

(1)    Voir également L’effet d’appel: trafic versus infrastructure  et la Théorie du chaînon manquant

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