Remarques concernant les impacts sur la biodiversité
Version 2017
Mots-clés : Argumentaire, Biodiversité
En ce qui concerne l’impact du projet de contournement sur la nature, sachant que la destruction et la fragmentation des habitats est une des principales causes de la régression de la biodiversité, ce projet aura un impact négatif sur la biodiversité, qui a été mis en évidence dans l’étude d’incidences. En effet, le projet de contournement de Wavre traverse une zone très sensible de la Vallée de la Dyle. Celui-ci traverse ou passe à proximité immédiate de 3 sites de grand intérêt biologique reconnus (Bois des Vallées, l’étang de Gastuche et le Marais de Laurensart), ce qui entrainera la destruction directe de 9 hectares de milieux d’intérêt biologique, dont plusieurs habitats d’intérêt communautaire, sans compter une fragmentation importante des massifs boisés de Laurensart et du Bois des Vallées. C’est le cas par exemple des landes sèches présentes dans le Bois des vallées, de la hêtraie acidophile et de la chênaie à bouleaux dans le bois de Laurensart, d’une mégaphorbiaie rivulaire et d’une aulnaie alluviale et marécageuse (habitat prioritaire !) dans la plaine alluviale de la Dyle… Le Marais de Laurensart, tout proche, classé Natura 2000, héberge notamment une population hivernante de Butor étoilé, espèce protégée d’intérêt communautaire prioritaire. Le tracé du contournement passant au niveau d’une zone de sources alimentant ce marais, des conséquences potentiellement importantes et imprévisibles sur l’alimentation du marais ont été identifiées par l’étude d’incidences. Le principe de précaution devrait donc être adopté en vue de préserver ce milieu exceptionnel repris au sein du réseau Natura 2000.
De manière plus générale, le projet est également susceptible d’avoir un impact sur de nombreuses espèces (plus de 150 espèces d’oiseaux, 21 espèces de papillons de jour, 13 espèces de libellules, 6 espèces de chauves-souris et 165 espèces de plantes supérieures). Parmi celles-ci, plusieurs espèces protégées et/ou menacées comme le Castor d’Europe, le Martin-pêcheur d’Europe, la Bécassine des marais, la Chevêche d’Athéna ou encore le Lézard vivipare et l’Orvet fragile. Sans oublier l’effet barrière que constitue ce projet qui s’implante au sein d’un couloir migratoire pour les oiseaux (la Vallée de la Dyle). Eu égard à la présence de nombreuses espèces animales protégées au droit du tracé du contournement, il est incompréhensible qu’aucune demande de dérogation à la Loi sur la Conservation de la Nature ne soit introduite par le demandeur.
Le bois de Laurensart et le bois des Vallées sont repris dans la Structure Écologique Principale (SEP) ; Or le SDER et le projet de SDT précisent au point R4 que « Dans le respect des Directives européennes, les projets d’urbanisation ou de nouvelles infrastructures linéaires évitent de porter atteinte ou de fragmenter le réseau écologique reconnu. » !
Les différentes « mesures de compensation » proposées dans le cadre de l’étude d’incidences ne pourront en rien répondre à l’atteinte majeure induite par les destructions de zones forestières, de milieux de grand intérêt biologique et le morcellement de l’espace. Les quelques plantations situées principalement à l’intérieur de zones d’échangeurs isolées du reste de l’habitat et sur les talus composés de remblais auront un caractère rudéral et ne remplaceront jamais les boisements âgés et historiques détruits. Par ailleurs, nombre de compensations proposées sont localisées sur des surfaces présentant déjà actuellement un habitat de grande valeur biologique, et ne permettent donc pas de réduire la perte nette d’habitats qu’engendre ce projet. Malgré la mise en œuvre de rares dispositifs de passage de la faune, souvent inadéquats, l’effet barrière de cette nouvelle route pour la faune sera particulièrement prononcé. Un effet direct négatif est donc attendu sur la biodiversité.
L’inventaire botanique réalisé par Gisèle Weyembergh (août et septembre 2014 ; avril 2015) le long des 5,5 km d’une promenade sur une partie du tracé du CNW, recense 215 espèces de plantes vasculaires. Parmi celles-ci 52 espèces sont des indicatrices de forêts anciennes (score élevé pour notre région !). Cette proportion importante d’espèces liées aux forêts anciennes correspond au parcours aux lisières du bois de Laurensart, bois « historique » (cf carte de Ferraris, 1771-1778), et dans les chemins creux avec talus boisés résiduels alentour. Cela indique la valeur patrimoniale et le rôle de refuge biologique de la forêt et de ses lisières constituant le réseau écologique brabançon. Cette biodiversité floristique est particulièrement importante. Il convient donc de les préserver absolument.
De manière plus générale, le projet est également susceptible d’avoir un impact sur de nombreuses espèces (plus de 150 espèces d’oiseaux, 21 espèces de papillons de jour, 13 espèces de libellules, 6 espèces de chauves-souris et 165 espèces de plantes supérieures). Parmi celles-ci, plusieurs espèces protégées et/ou menacées comme le Castor d’Europe, le Martin-pêcheur d’Europe, la Bécassine des marais, la Chevêche d’Athéna ou encore le Lézard vivipare et l’Orvet fragile. Sans oublier l’effet barrière que constitue ce projet qui s’implante au sein d’un couloir migratoire pour les oiseaux (la Vallée de la Dyle). Eu égard à la présence de nombreuses espèces animales protégées au droit du tracé du contournement, il est incompréhensible qu’aucune demande de dérogation à la Loi sur la Conservation de la Nature ne soit introduite par le demandeur.
Le bois de Laurensart et le bois des Vallées sont repris dans la Structure Écologique Principale (SEP) ; Or le SDER et le projet de SDT précisent au point R4 que « Dans le respect des Directives européennes, les projets d’urbanisation ou de nouvelles infrastructures linéaires évitent de porter atteinte ou de fragmenter le réseau écologique reconnu. » !
Les différentes « mesures de compensation » proposées dans le cadre de l’étude d’incidences ne pourront en rien répondre à l’atteinte majeure induite par les destructions de zones forestières, de milieux de grand intérêt biologique et le morcellement de l’espace. Les quelques plantations situées principalement à l’intérieur de zones d’échangeurs isolées du reste de l’habitat et sur les talus composés de remblais auront un caractère rudéral et ne remplaceront jamais les boisements âgés et historiques détruits. Par ailleurs, nombre de compensations proposées sont localisées sur des surfaces présentant déjà actuellement un habitat de grande valeur biologique, et ne permettent donc pas de réduire la perte nette d’habitats qu’engendre ce projet. Malgré la mise en œuvre de rares dispositifs de passage de la faune, souvent inadéquats, l’effet barrière de cette nouvelle route pour la faune sera particulièrement prononcé. Un effet direct négatif est donc attendu sur la biodiversité.
L’inventaire botanique réalisé par Gisèle Weyembergh (août et septembre 2014 ; avril 2015) le long des 5,5 km d’une promenade sur une partie du tracé du CNW, recense 215 espèces de plantes vasculaires. Parmi celles-ci 52 espèces sont des indicatrices de forêts anciennes (score élevé pour notre région !). Cette proportion importante d’espèces liées aux forêts anciennes correspond au parcours aux lisières du bois de Laurensart, bois « historique » (cf carte de Ferraris, 1771-1778), et dans les chemins creux avec talus boisés résiduels alentour. Cela indique la valeur patrimoniale et le rôle de refuge biologique de la forêt et de ses lisières constituant le réseau écologique brabançon. Cette biodiversité floristique est particulièrement importante. Il convient donc de les préserver absolument.
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Encore plus de pollution!
On peut lire par ailleurs que l'UE vient d'attirer l'attention de la Belgique sur le niveau préoccupant, en termes de risques sanitaires, de la pollution atmosphérique par les particules fines. Fruit de dizaines d'années de politique du "tout a la bagnole" et d'avantages fiscaux au diesel! La Wallonie semble légèrement mieux lotie que la Flandre et Bruxelles. La politique de transports wallonne doit-elle tendre a rattraper ces deux régions sur ce triste tableau?
N'est-il pas temps au contraire d'inventer des solutions préservant la santé des humains et de la nature?
Alors, ces grandes infrastructures routières, ça devient vraiment obsolète...
martinev | Le Vendredi 21/02/2014 à 15:45 | | Répondre