dimanche 30 septembre 2012, par Erik Todts

A quelques jours avant les élections et après plusieurs années d’un silence relatif mais trompeur, le Contournement Nord de Wavre refait parler de lui.

C’est par la bouche du Ministre wallon des Travaux publiques, que nous apprenons le 24 septembre que 10 nouvelles routes vont voir le jour. Se côtoient le meilleur et le pire : le Park&Ride à Louvain-la-Neuve et le Contournement de Wavre.
En 2003, le Plan de Sécurité Routière (PSR) de Wavre, réalisé parTransitec et financé par le Ministre de l’époque et actuel bourgmestre Charles Michel, devrait fournir la justification d’un contournement que les autorités communales appelaient de leurs vœux depuis des années.

Or, contrairement à la propagande des autorités communales, il n’a jamais été démontré par ce PSR que le Contournement Nord parvienne à canaliser les voitures à l’extérieur du centre. Le contournement ne concernerait directement qu’un nombre limité de voitures qui pénètrent le centre de Wavre, à savoir le trafic nord-sud à partir du Fin Bec. D’ailleurs, les autorités communales avouent implicitement la tromperie, car un Bureau d’études à été désigné pour trouver des solutions internes à la désorganisation de la circulation urbaine Malheureusement, le contournement a été repris parmi les fiches prioritaires du Plan provincial de Mobilité du Brabant wallon, sans autre argumentation que l’étude Transitec de 2003. L’unique motivation du contournement est le développement - un certaindéveloppement - du Zoning Nord de Wavre. C’est au nom de l’emploi et de l’économie, que l’on nous propose d’accepter l’inacceptable. Inacceptable pour les wavriens, qui n’ont jamais été consultés sur cette question et qui ne souhaitent pas tous se laisser enfermer par une ceinture polluante. Inacceptable pour les gréziens, qui paieraient, sur leur territoire, le prix de l’insouciance têtue des autorités de Wavre.

Le contournement Nord de Wavre, esquissé par le MET, traverserait la chaussée de Louvain pour rejoindre la N25 et compromettrait sérieusement toute initiative et politique de mobilité de la part de Grez-Doiceau et de Beauvechain (au carrefour de Hamme-Mille). Il réduirait considérablement la portée des mesures décidées dans le cadre de leur Plan Intercommunal de Mobilité (2005) et des plans de circulation de Gastuche et Grez-centre. La N25 transporte déjà un nombre important de voitures et ce ‘relais’ entre les autoroutes E40 et E411 pourrait devenir un véritable troisième ring autour de Bruxelles grâce au Contournement Nord de Wavre. Ce qui rouvrirait en cascade une autre boîte de Pandore, celle d’un contournement de Grez-Doiceau. Les élections d’octobre devraient être sans surprise à Wavre, perpétuant le lobby lent mais redoutable en faveur de la rocade. A Grez-Doiceau, les choses sont moins claires. Une des possibles majorités, appelons-la ‘mauve’, signifierait la disparition de la résistance politique grézienne à un investissement qui va à l’encontre du ’développement durable’, ces deux mots usés et abusés dans nombre de tracts électoraux.